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Gabriel FRANCESCHINI

Al'age, la tendresse



Ne nous racontons pas les histoires d’hier,
L’amour n’est plus pour nous, on y croit pas assez,
Nos cœurs se sont couverts de leurs habits de pierre,
Nos yeux n’en peuvent plus d‘avoir trop rêvassé.

Tous les princes charmants ont perdu leurs châteaux
Et les princesses aussi, leurs beaux souliers de vair,
Les fées ont tout défait dans le grand chapiteau
Edulcorant les faits des effets de nos vers.

On ne recherche plus demain et ses promesses,
On ne veut plus des liens qu’on dit être si bien,
Une nuit, des envies, un lit et des caresses
Suffisent à nos bonheurs de simples épicuriens.

Une soirée sympa, un ciné, un restau,
Des rivages inconnus, des joies de découvertes
Et des airs d’opéra, ou tout le libretto
N’est pas le bordereau sur lequel on disserte.

Des lagons d’océan, sans jamais de gros temps,
Des pays de bandits sans fusil, sans délit,
Des jeux de quelques soirs en merveilleux instants,
Des moments de tendresse à voir grincer des lits.

Les violons sur les toits, des trucs de moi à toi,
Qu’on se fait à vingt ans, car il faut des enfants
Et que c’est le schéma de la commune loi,
Pour être cohérent à ce que veut maman.

C’est vrai que c’est avant, d’avoir eu cinquante ans,
C’est vrai que c’est grisant, de penser en oiseau,
De croire que l’amour durera tout le temps,
Et de dire du vent, qu’on sera le roseau.


L’amour n’est que jeunesse, à l’age la tendresse !

mai 2010