Vos
poèmes

Sur la plage la mer repassait
Ses vagues dans une proximité de panique

Les ombres chassées par les crabes
Compliquaient les filaos au penchant curieux

Le lagon se retenait péniblement
Aux branches charriées des coraux

Le vent criblé de sable boitait
à quelques respirations de gestes agacés

Les oiseaux se relevaient
Durs d’un poids de vent

Les nuages déployaient un vertige
Gris comme pendus à leurs cris

Presque dans une distorsion
S’élargissaient des rafales de palmiers

La houle allongeait quelques kilomètres
Pour commencer et recommencer

Tordu le littoral risquait ses courbes
Contre l’imminence délocalisée de ses poursuites

Aux bouches révulsées des ravines
Vomissait une érosion reprise dans son inverse

Vives sous la peau des galets
Se démembraient les cascades

Les radiers poussaient la panique
Jusque dans les infiltrations

L’île hors d’elle éclaboussée de ses dégâts
Chavirait dans une provocation en alerte