Dans la cécité des nuits en fuites Je me réveille regard croisé Au froissement de ton rire humide Où l'oblong de ton oeil d'argile M'accueille matin de nuage Et chant d'azur Sous l'ossature des grands jours
Je me réveille regard croisé Dans le mutisme du crépuscule Homme de tant d'amour Portant sur mes lèvres La brûlure de tes baisers
O femme de toute ma lassitude Bergère de mes nuits d'ambres Tant de temps nous séparent Des mouvements de nos hanches Et des mots du poème Laissant leur mémoires Dans l'échancrure de ta robe
Regard croisé je me réveille Au froissement timide de ton rire Où la pluie plume à la main Dessine sur ton visage Des guirlandes d'étoiles Accrochées au mien.