Je connais cet amour Porté à coup de flûte Par le souffle des vents hybrides Cet amour longtemps caché Sur les pigments de tes sens
Je connais cet amour colère et folie Captant ma voix captive Sur la grossesse des feuilles obèses Et qui n'a pour chansons Que le bruissement de tes baisers Je connais la luminosité de ton horizon Eclairant le nu de ton nombril Je connais les tessons des phrases folles Qui se conjuguent à contre-pluie Sur le balbutiement de tes marges D’jannie de mes mots gonflés d’orgasmes Je connais par cœur Cet amour accroupi de mille fleurs endormies Sur le ressac des alphabets posthumes Par cœur je connais La lueur de ta montre Comptant à l’envers mes heures de rien du tout Pour toi je chante chanson des nuages muets Comme la fleur sur ton nombril Un parterre au miroir de tes yeux Je chante ton corps Sculpté sur les accords des voyelles Et ton souffle vient de très loin en moi Avec mille pétales de songes S’accrochant à ma folie Comme un comète dans le parfum des abîmes
Il est des matins où mes mains En mille feux d’artifices Se confondent avec la certitude du poème Il est des étoiles empreintes de rumeurs Sur le trottoir des constellations Où la nuit autour de mes songes Enfante le secret de l’espace
D’jannie de mes mots qui se meurent de trop de ratures Des mots-maux brûlant de fièvre Des mots pliés dans la semence des pages nocturnes Des mots pendus à la Croix du Sud Pour cueillir des grappes de soleil Je connais cet amour Dansant pour toi le yanvalou des ombres Amour porté à coup de flûte Par le souffle des vents hybrides Caressant le bleu de tes paupières Pour que l'étang de ton ciel humide Caresse l’autre face de mes rêves fugitifs