Parmi tous les flacons de son armoire Trône son antique et terrible grimoire Pour rappeler à son infidèle mémoire De redoutables formules incantatoires. La vieille buse en use et abuse car ce soir De conjurer les morts… elle garde espoir.
L’hideuse profère incantations et jurons En touillant frénétiquement le bouillon Dans son noir et effroyable chaudron Où mijote une écœurante concoction Composée de sang, tripes et rognons Et profusion de bestioles et poisons.
Elle convoque Bélial et signe avec son sang Un pacte redoutable et des plus engageants À lui, pour l’éternité, la liant inéluctablement. Cette blasphématoire association avec Lucifer Confère à cette abominable engeance de vipère Une puissance aussi considérable que délétère Nécessaire à l’instauration de l’enfer sur terre.
Pour se déplacer, la salope gribiche lubrique Enfourche impudiquement son balai phallique Et s’envole vers l’orgie des passions débridées Jouissant impunément comme une débauchée.
En cette nuit de Walpurgis, prends bien garde car Ton âme et ton corps, sois en certain mon lascar, Sont la convoitise des sorcières qui manigancent Pour capitaliser sur ton inconcevable insouciance.