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Francis PRODEL

La blessure.

Ce n'est pas celle du confort, mais de l'effort.
Ni du besoin, ni de l'inconfort, mais du mépris.
À force de va-et-vient, de lettres déposées, de prix.
Pour ne les donner qu'aux prix de leurs certitudes.
De leurs avantages, sans oublier, et sans tort.

Ils firent passer le message à tous, en garde.
D'avoir du pain béni, à leurs pieds, une certitude.
D'un fil, coup sur coup, ils mettent en péril.
L'avantage qu'il pense avoir acquis, stériles.
Il faut plus que cela, pour en avoir l'étude.

Faute de rendre, le réel de l'acte, sans omettre.
Toutes les attitudes, toutes les paroles.
Tous les regards, de passage hautains, un rôle.
Certain, à dédaigner le travail, la silhouette.
La rigueur, sa douleur, sa place, son attention.

En fin, ils peuvent se mettre tous en scène.
L'horizon est funeste, ils n'agissent pas seuls.
D'une marche qu'il croit certaine, d'un écueil.
Pour me briser, pour me taire, ils sont veules.
Il faut avoir beaucoup de haine, et d'orgueil.

Pour laisser croire, d'innommables attitudes.
Auraient sévi tant de temps, dans tant d'endroits.
Pendant ce temps leurs tâches, si petites, étroites.
À piller les tiroirs, les cartons et valises.
Pourtant, d'endroits très fermés, public, et privé.

Ce n'est pas à travers une glace de teint.
Ni d'une tête bien pleine : il faut la garder.
Froide et consciente, sans la blesser, sans tarder.
Il faut faire émerger le meilleur, sans blâmer.
Seul la passion sera maîtresse, et viendra s'enflammer.