Avec les rimes de "NUIT AUX TERRASSES" De René GHIL
Ni la hauteur de front, ni la largeur d’épaule… Je suis faible et chétif, un rien peut me meurtrir. J’ai peur de tout, et tout m’effraie en ce bas-monde, De plus, je capte toutes les mauvaises ondes ! Mais dans la société, je fais comme il se doit : Je me tiens droit, je parle fort, pas une seule Minute, on ne peut voir paraître mon émoi. Et je suis pourtant plus fragile qu’une aïeule.
Ni la hauteur de front, ni la largeur d’épaule… Je suis faible et chétif, un rien peut me meurtrir. Ce qui me terrifie au plus haut point : les femmes ! Mais il faut toujours sembler, paraitre, avoir l’air. Tout m’impressionne et même en plein cœur d’un désert Je crois que je serais intimidé ! Ma vie : Me sentir caillou dans un lot de pierreries, Avec le cœur qui saute au lieu de ralentir.
