Il était une belle nuit d'août, celle des pluies d'étoiles Rêveusement, La Princesse des Ténèbres s'éveille Dans les brumes rosies du soir qui tombe ; Elle s'étire lentement de son hamac de fils d'argents. Comme chaque soir d'été et de pleine Lune, Elle prend alors sa précieuse longue vue, Faite exprès pour elle par Merlin l'Enchanteur ; Et, elle regarde, tout là-haut, dans le ciel, Sur La Lune, au pied des Monts du Caucase Et au bord de La Mer de la Tranquilité, Le magnifique Château tout de marbre blanc De son Prince Charmant en voyage sidéral. Elle le cherche. Elle le cherche. Elle le cherche. Mais, elle ne le voit pas.La Lune reste secrète. Sur sa joue rafraîchie par la rosée Perlent, alors, des larmes...des diamants ; Toutes ces larmes de La Princesse des Ténèbres, Comme des loupes, grossissent ses visions nocturnes ; Et, alors, elle peut apercevoir son Prince Charmant Qui lui envoie une pluie d'étoiles de doux baisers. La Princesse des Ténèbres, le coeur battant, Ses deux jolies petites mains devant ses lèvres roses Et du plus profond de son être, Souffle vers lui la douceur de sa sensualité. Il lui tarde que l'été, bien trop long, s'achève ; Elle espère le retour de son beau Prince Charmant, Toujours amoureux, vêtu de son bel habit de lumière ; Elle veut toujours être sensuelle La Princesse des Ténèbres.
