Vos
poèmes

Je fais parfois ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, que j'aime et qui m'aime
Et qui n'est, à chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et elle me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, rendu transparent
Pour elle seule, hélas ! n'est plus un casse-tête
Pour elle seule, et mes angoisses de poète
Elle seule sait les solutionner en m'inspirant.

Est-ce une fée ou une femme ? Je l'ignore.
Son nom ? Je me rappelle qu'il est doux et sonore
Tel ceux des personnes aimées que la vie exila.

Son regard glacé est pareil au regard des statues.
Et pour sa voix, qui, lointaine, est calme, elle a
L'inflexion des voix chères que l'on a de vue perdues.

Décembre 2016

Variantes (décembre 2016)

VIII Elle seule en arrive à bout en m'inspirant.
VII Pour elle seule, et quand pour un rien je m'inquiète,
VIII Elle seule sait y faire en étant mon calmant.
IX Est-ce une femme ou une fée ? Je l'ignore.
IX (début) Ses cheveux sont-ils noirs d'or ou de jais ?
IX (début) Ses cheveux sont-ils roux, marrons ou noirs ?
IX (début) Ses cheveux sont-ils noirs, marrons ou roux ?
IX (début) Ses cheveux sont-ils roux, noirs ou marrons ?
IX (début) Ses cheveux sont-ils marrons, noirs ou roux ?
IX (début) Ses cheveux sont-ils noirs, roux ou marrons ?
IX (début) Ses cheveux sont-ils marrons, roux ou noirs ?
XI Tel ceux des personnes aimées que la Vie exila.
XIII Et pour sa voix, qui est froide et calme, elle a
XIII Et pour sa voix, qui est calme et froide, elle a
XIII Et pour sa voix, qui est posée et calme, elle a
XIII Et pour sa voix, qui est calme et posée, elle a
XIII Et pour sa vois, qui est grave et calme, elle a
XIII Et pour sa voix, qui est calme et grave, elle a
XIV L'inflexion des voix chères qui jadis se sont tues.
XIV L'inflexion des voix chères qui autrefois, etc.

Note (décembre 2016)
Le mot « inflexion » sera prononcé en diérèse ou en
Synérèse dans les variantes du vers XIV.