L’Alexandre du vers, celui du six et six, N’est qu’un modeste trône pour asseoir mon amour Dans le monde à l’envers, dans le fond de l’abysse, Là où mon âme atteste en te faisant la cour.
J’ai reçu de tes mains une douce caresse Sur mon front palpitant et jouissant de sueur, Tu reviendras demain, oh ma belle princesse, Me livrer tes doigts blancs pour me masser le cœur !
Est-il mortel pour moi de m’offrir à ton corps ? Que dans ses sombres draps et ce triste décor Se dessine sur nous un tableau de diamant Et que naissent après coups des myriades d’enfants !
Si je ne t’aimais pas, où irait ma passion ? Je ferais fi de moi et perdrais la raison ! Autant vole la nuit sur les toits des maisons, Mes petits colibris dans la douce chanson.
Mon désir prolifique qui appuie nos baisers Se sent presque magique quand je dois te toucher. Je n’accuse de nos jours que les gens malfamés : Ces personnes au cœur lourd qui n’ont jamais aimé !
Plutôt qu’ombre est lumière, eux, ils n’existent pas ! Les yeux plus bas que terre, ils n’essaieront même pas De toucher les nuages en aimant une étoile, De lâcher ce bagage dans de sombres dédales.
Le tumulte de l’homme en proie à cupidon Prouve bien que nous sommes liés à l’affection. Quand une larme surgit, qu’elle soit chaude ou glacée, Je prends peur et je dis : « l’amour m’a dépassé ! »
