Je hais les cieux d’été comme épuisés d’orage, Tout chargé d’insomnie et de longue tiédeur ; L’automne nu de froid habillé de laideur, Ces chiens endormis sans plus aucune rage !
Tout comme ces rosiers que le vent décourage, Tout verts et sans un rouge, O dieu trop de candeur Nuit à l’exaltation des sens et la splendeur Naît des grands ouragans du feu et du mirage !
Je veux l’or et le sang, suprême sentiment De richesse et de vie, au loin le châtiment Du monde tempéré ; Ennui lourd et infâme !
J’aime à sentir mon cœur sous les trombes d’éclairs, D’un firmament grondant à frémir toutes chairs ; L’ivresse et le chaos sont beautés à mon Ame !