Quand chantent nos baisers aux saveurs des longs soirs, Combien embrassent la mitraille ? A l'heure où les amants s'aiment dans les manoirs, Combien construisent une muraille ?
Quand juin et ses parfums enivrent nos fumoirs, Combien reniflent la tiraille ? A l’heure de nos pleurs pour des bijoux trop noirs, Combien de mort pour la médaille ?
Lorsque sonne la messe où l’on prêche un bonheur, Lorsque tu jouis d’ivresse à perdre ton honneur, Combien d’enfants naissent la tombe ?
Alors ne soyons plus ces pantins asservis ! De cents futiles fleurs où s’oublie un pays : L’Afrique où l’Homme est hécatombe !