Irons-nous donc toucher la courbure des cieux, Comme ta lèvre tend à la mienne posée ? Oh oui nous irons tôt aux éthers silencieux Accompagnés de nuit sur nos corps déposée.
Des chats miauleront l'heure où l'ivrogne est gracieux, Le tard éteindra l'or de la brune embrasée Et l'aube allumant là le portrait des adieux, Nous nous quitterons seuls et gais, l'âme épousée.
La solitude est fleuve à se revoir un soir, Sous les parfums brûlants comme d'un encensoir, Où se retrouveront nos deux bouches muettes.
Parlez peu je vous prie en ce moment servi Quand la foudre se mêle au lethé assouvi, Et le calme amoureux aux plus folles tempêtes.