Nous aurons la neige, un silence bleu Fixant aux parois le temps d’une rose Toutes les tiédeurs, celles où il pleut Les tropiques sourds dans la chambre close.
L’espérance sobre et riant un peu ; Des flocons violets en immense dose Coucheront le Temps jadis en grand feu ; Un baiser au front de son équimose.
Lentement bercés par le soir fané Nous bouches pourront sur l’hiver gêné, Porter des baisers aux pudeurs jolies
Ainsi amoureux dans des blancs nouveaux Nous irons mourir, étrangement beaux Tout couvert d’argent et de rêveries