Combien n’ai-je de pleurs pour assouvir le temps, Combien n’ai-je d’hiver pour immoler les bruines Qui pleuvent dans mon cœur abattu sous les ruines Des étés singuliers dans des nus irritants.
Combien n’ai-je d’ennui pour attendre la tombe Immortelle, remède aux plus longs de mes maux, Intenables moisis en un esprit plus faux Que des fleurs à l’automne où la tendresse tombe.
Ô Sommets prenez moi dans vos neiges toujours En suspend de l’ivresse et sans rudes contours, Que mon Ame s’endorme une nuit apaisée.
Le printemps doux et vif viendra demain pointer Son rayon sur mes os tout paré à sauter Dans un jardin où vont des feux à la rosée.