Il est d’étranges lieux et ainsi sont les forges, Peintes d’or et de feu où Diable tu égorges, Le fer en tes sanglots de flammes emportant, Dans leur chaleur le bronze et l’argent éclatant ! Allons-donc avançons, dans les bas-fonds des gorges Où de grands brasiers dessinent un Enfer, Les chaudrons inventant le sang de Lucifer ; Ici point d’aube claire ou de belles ingrates, C’est une nuit drapée et de rouge et de chattes Miaulant parmi le feu et son spectacle offert ! Sois heureux forgeron ! je t’aime et te jalouse, Quand ton bras en Charon dans une lave épouse Le métal et son jus à sculpter les bijoux Des rois, pauvres bourgeois qui ne savent le doux Plaisir de mon regard comme tendre ventouse A tes puits forgeron où tous un soir éteint, Nous baignerons fumant tel un buste d’airain.