J’étais autrefois la rose insipide, Portée entre mains de piteux bourgeois, Qui, les doigts trop blancs et le pas rapide, Aimaient à cueillir – Voile des putois !
J’ai connu tiédeur sous leur œil livide, Le néant blafard de leurs fausses voix, La Passion hurlant en un clair de vide, Cupidon brûlant ses plus belles lois.
Jouez Amoureux ! Jouez Ames nues ! Ivres de Juillet, d’Amours ingénues, Mon parfum éclot de fièvres en fleurs.
Et dans le sanglot tout mon cœur exulte ; Va aime Lecteur tes lentes douleurs Eclatantes d’or à mon Rouge culte.