Les contours de ton cœur sont l'ombre d'un caveau, Où je m'endormirai dés l'heure vespérale ; Les lignes de ton corps, celle de mon tombeau, Tout marbré de ta chair - Une âme minérale.
Je veux aussi ta bouche en unique corbeau, Et ton siffle joyeux en dernière chorale, Ainsi que ton reflet d'argent comme flambeau Qui illuminera l'ultime cathédrale.
Mon ombre en ton parfum et mon oeil sous ton sein, Aucun Dieu ne saura mon refuge de saint- Amant ! Narguant les cieux tout remplis de litière !
J'habiterai muet le blanc de ton matin, Loin du vers monastique et de son pieux latin ; O ma douce, O ma mie, O tendre cimetière !