Un soir saturnien une longue éclipse, Viendra rallumer les plus vieux remords, Notre cœur faisant son ultime ellipse, Les rosiers fanant et tous les chats morts.
Ainsi se peindra notre apocalypse, Et nous connaîtrons tous les cyclamors, D’une terre en feu, un désert de gypse, Naissant en tombeau à nos mornes corps.
Des démons criant comme unique harpe, Puis un vent glacial en dernière écharpe, Sous la neige en deuil nous ferons sommeil.
Le monde sera un grand cimetière, Où l’orage seul de son eau vermeil, Pleurera notre âme au rang de litière.