J'ai longtemps divagués le long de fleuves Pluvieux et sans un bruit comme endormis ; J'y ai traîné mon temps et puis mes veuves, Jusqu'à ce que Satan s'y soit admis !
J'ai dés lors voyagé sur des mers neuves De noir et d'impudeur ; Et des amis Tout remplis d'ennui me firent preuves Que du cœur les tiédeurs sont ennemis !
Ainsi lis moi blessé des longues heures, Où froid, seul, sans désir, toi tu demeures A te laisser bouffer des vers joyeux !
Moi je nargue ces jours âpres et tristes ; Je ne veux que le vin loin du crayeux Et fuir ces longs soirs tous pleins de cistes !