Dans les grands encensoirs que transpirent l’automne, La fraîcheur de l’aurore et des brumes en tonne, Je vous vois de fumée en des mirages verts.
Et parmi les tombeaux pris du givre nocturne, Je nous retrouve dans les cercueils entrouverts Figés et silencieux comme refusant l’urne.
Les feuilles mortes sont des poèmes absents. Je vous vois, je vous jure en des roses fanées, En des brouillards puissants, en des odes damnées, Comme des spectres fous aux caveaux menaçants.
Les ports et leurs perdus sont ainsi agaçants, Je marche sans répit vers des amours sonnées, Ô dieux combien de lieux, Ô dieux combien d’années ; Je marche dans un crane aux parfums incessants.