JE court parmi des monts qui n’existent pas ; JE Nargue tout son prochain ainsi qu’un purgatoire, A faire de ses jours comme un sordide jeu S’y mêlent en secret la Candeur et la Gloire.
JE aime à miroiter les beautés de son lieu, L’égoïste plaisir dans une sombre armoire Où personne ne va, personne même Dieu, Rien qu’un sanglot empreint de vers et de mémoire.
Et dans les profondeurs fanés de propres cieux, Là entre la les miroirs et les dix milles yeux Toujours « JE » vole seul au plus bas des abîmes.
JE suis le prétentieux et je suis le craintif, Etourdi du Trophée et de nuits trop intimes ; JE suis l’Enfant maudit marbré de négatif.