J’embrasserai l’aurore aux profond des rayons D’or, la longue brume en guise d’une écharpe ; Le cœur tout en hybris qui chantera « soyons Deux fous », tes doux baisers comme plus belle harpe.
Le ciel couvert de blanc nous irons où il pleut Des anges habillés de fougue et d’éphémère ; Nous les suivrons sans crainte à leur refuge bleu, Où le rêve roupille, où douce est la chimère.
Je serai ton amant, tu seras mon enfer D’ivresse ; une aube claire où l’eau l’or et le fer, Se fondent à éclore une rose évanouie.
Quelques néons plus tard, au matin blêmissant, Dans tes violons pleuvant une larme inouïe, Tu t’écriras « O dieu que le rêve est blessant ! »