Il n’est rien de plus beau que l’attente et soudain Un rêve qui secret, fatigué d’espérance S’anime ! Surprenant dans des brouillons d’errance Le Cœur sitôt vêtu de son plus blanc jardin.
Comme l’on marche fou de la nuit au matin Pour découvrir ému l’aube rouge en avance Et qui tarde et qui traîne, et qui tarde en silence. - L’on se retourne – Ô Dieu le rayon assassin !
Comme l’enfant longtemps attend pour les nuages, Ceux-là qui partent loin en de tendres orages ; Comme le temps lui-même prône un jour son repos.
Pareil aux vents toujours insoumis à Cassandre J’attendais votre lèvre à la mienne sans mots Dont les feux non jamais n’écriront une cendre.