Reposant sur un lit tel en un sanctuaire Vois mon corps vieux caveau à mon esprit lassé, Le mal comme un amant et le cœur trépassé, Je languis sans trembler la chambre mortuaire.
Draps verts couvrant ma peau, Ô pauvre saint-suaire ; La parole perdue et le cerveau tassé, Il n’est plus de jouissance à mon être passé, Que celui de mes os à gagner l’ossuaire !
Combien de temps encor de souffrance et d’ennui, Combien d’attente encor et de sang et de nuit Devrai-je attendre en vain jusqu’ à l’heure dernière ?
Ô vous hauts députés, ministres, sénateurs ! Ô faussaires de Dieu, de ma mort détenteurs, Laissez mon âme aller vers l’ultime lumière.