Quand mon cœur oubliera le rouge des étreintes, Quand mon âme troublée ira pleurer le sort, Je vous regarderai le front haut et sans craintes, De mon oeil désolé comme à l'ultime port.
Vous me verrez vêtu de mes amours trop mortes, Ainsi que d'un drapeau peint d'un soir éternel ; Donnez-moi votre main, les miennes ne sont fortes Qu'à tenir les sanglots au marbre de l'autel.
Partons là-bas ensemble, usés, les larmes closes, Allons cueillir les cieux comme dernières roses, Prenons l'immense nuit comme dernier baiser.
Serrez-moi dans vos bras, éteignez votre robe, Jouissons les yeux ouverts, et demain blanc de l'aube, Baisez de votre faux mon Esprit apaisé.