Dans tes chaleurs d’écorce qui hument le bon pain Sortant chaud du fournil, à nous brûler les mains. Sous tes odeurs de forêts de pins perdus sous la pluie De souvenirs d’enfance, que jamais l’on oublie.
Dans tes montagnes de force, tes orages de faiblesse Qui écrasent les doigts d’un bout de maladresse, Dans tes sourires de lune malicieuse, qui cligne de l’œil Et attend que le jour arrive, l’attrape et la cueille.
Dans tes yeux qui jamais ne s’embrument de larmes amères. Dans tes grands vents, tes tempêtes qui éclaboussent la mer Mais qui de rire éclatent et s’écrasent sur la jetée, Comme le bruit fracassant des lattes du sommier…
En tes cercles de feu qui inlassablement m’enlacent, Ces lacets qui nous lient mais jamais ne nous lassent, Dans tes sables mouvants qui pourraient m’étouffer Je trouve un air nouveau, auquel je n’osais aspirer…
Loin des peurs d’enfants, et des erreurs d’adulte, Je trouve en toi cette puissance qui me catapulte, Me propulse aussi loin que l’oiseau en plein vol Prendras-tu donc ma main, pour qu’ensemble on décolle?
