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Erik FEVRIER

DENISE

Oh Madame, si vous saviez.
Si vous eussiez connu Denise.
Jamais vous n’auriez pesté de la sorte.
Denise était pauvre, elle n’avait plus le sou.

Nourrie par ses enfants qu’elle nourrissait d’amour,
Elle n’était ni intelligente ni belle, elle était vieille po
Elle venait du sud, son accent ressortait lors de ses colère
Elle se plaignait, certes, mais pas de la sorte.
Pas de la vôtre en tout cas, ni de la mienne.
Elle pestait pour ses enfants contre personne,
Excepté peut-être contre le sort.

Oh madame, mille fois plus que vous elle aurait mérité qu’on
Qu’on lui dise vous,
Et qu’on la pomponne chaque semaine chez le coiffeur.

Madame, vous vous vantez de travailler,
Si Denise ne faisait rien, elle ne l’avait pas demandé.
Mais maintenant Madame, je dois vous laisser.
Denise est morte.
Je vais à son enterrement.