La nuit qui s’étendait, Était dure, froide et sombre Au loin dans la forêt Je vis rôder une ombre, Puis deux, dix, des milliers Glissant vers la muraille Tel un raz de marée Fait de chairs et d’entrailles. Je crus voir des fantômes Revenants du passé. Mon esprit qui atone A présent s’éveillait Réalisant la cause Se mis vite en alerte. Des cris retentirent comme Mille hurlements de bêtes. Les armes se choquaient Et les flèches fusèrent, Les hommes s’effondraient Ennemis ou bien frères. Le combat fut si dur Qu’au petit jour venu Ne restait plus d’armure Mais nous avions vaincus.