L'attentat
Elle était jeune, élegante, éduquée
Depuis cinq ans elle était mariée.
Ils aimaient l'art, la littérature
La musique, elle rêvait d'aventure
De mourir en martyre. Sa joie à lui était
De sauver les humains qui arrivaient
Aux urgences ensanglantés. Serein
Heureux, il etait sûr de son destin.
En silence la nuit, elle se tourmentait
Et ne pouvait accepter le bonheur
Quand elle pensait au malheur
De ses frères sans patrie. Ils n’avaient
Que la haine au coeur, ces mal aimés
Qui ne pensaient qu' à détruire,
Tuer. Elle voulait les aider à construire
Une nouvelle nation, contribuer
A leur cause, les aider à retrouver
Leur dignité. Elle prit la decision
De devenir martyre de la nation
Des réfugiés. Elle était determinée
Résolue de rapidement s'immoler
Pour cette noble cause. Elle passa
Un matin d'été à l'action, décida
De se ceinturer, de se faire sauter
Dans une rue bruyante, animée
De cette vieille ville bien aimée
Jerusalem. Elle pensait à l'excitation
La joie pour les uns, aux lamentations
Et les pleurs pour les autres. Il fallait
Que son mari, les israéliens ressentent
L' horreur, la haine, la rage presentes
Dans le coeur des palestiniens. Animée
Par sa foi, sans regret elle se fit sauter.
Cinquante blessés, vingt morts au bilan
Seize juifs, trois chretiens, un musulman.
La nouvelle du carnage le fouetta,
La douleur l' avaient frappé, voilà
La paix enterrée pour toujours. Son amour,
Detruit, il se retrouvait seul à son tour
Sa femme déchiquetée avait une autre vie.
Il se posait des tas de questions, comment
Preferer la mort à la vie, pourquoi vraiment
Refuser le bonheur, tuer au nom de Dieu
Le miséricordieux pour monter aux cieux.
Comment avait-elle pensé que la violence
Etait la volonté d'Allah. Il perdait patience
Devenait irritable, narrivait pas à dormir.
L'idée de se suicider lui vint, d'en finir
De la vie pour la rejoindre. Il ne comprenait
Pas sa folie, il n'arrivait pas à lui pardonner
Sa trahison, ce manque de confiance en lui.
Il vécu mal la tragedie, l'ivresse devenait
Continuelle tentation, il se questionnait
Sur son propre comportement. pourtant
Lui qui aimait la vie, devenait souvent
Haineux comme elle. Sa mort fût rapide
La sienne serait une longue agonie. Avide
De sérénité, il rejetta la ha!ne, l' horreur
De la mort, il acceptqit la paix, le bonheur
