Le corps réclame une caresse Chair contre chair câlin tendresse Un abandon voire un oubli Du temps futur qui s’établit Tout doucement que rien ne presse Car il sait bien que sa maîtresse Sera la mort dans un pays Très éloigné d’un paradis…
Inconscient ce chant du cygne Face au néant qui nous aligne Fait que l’on veut juste dormir Tout contre l’Autre et s’y blottir Le vin piquant de notre vigne Se transforme en tumeur maligne Qui déjà là nous fait frémir Et qui saura nous engloutir…
En attendant ce gentil leurre Qui sait si bien suspendre l’heure Est un refuge est un cadeau (Le mot ‘toujours’ n’est qu’un pseudo Qui comptera que pour du beurre -Le vain sera notre demeure- Car notre vie est un brûlot Qui nous étreint le temps d’un slow)…
Le temps qui court jamais ne chaume Il nous attend comme un fantôme Son pas qui va -rythme infernal- N’est pas qu’un chant subliminal… Que notre amour soit un arôme Qu’il soit un hymne ainsi qu’un psaume Que soit banni tout le banal Qu’il soit pour nous comme un saint Graal !