Le grand monde en noir et blanc Nous sourit mais fait semblant Car sans trêve c’est le pire Que sait cacher son sourire Et -ce n’est pas un secret- Il cherche son intérêt Ses dents longues sont cruelles Ses ruses habituelles…
Un petit monde en couleurs Dans le prisme de ses pleurs Vibre fragile et candide Bien sûr très loin du sordide Bien sûr qu’il se fait avoir Mais qui sait s’en émouvoir Il faut être pragmatique Tout en dépassant l’éthique…
Le pauvre monde est ainsi Féroce autant qu’endurci Jour après jour ce qui règne L’esprit dans lequel il baigne C’est la raison de plus fort Toujours elle sert la mort Voilà ce qu’il nous propose Est-il ailleurs autre chose ?