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Didier Colpin

Sans haïr ni juger...

La guerre de cent ans
A traversé le temps
S’imprimant dans l’Histoire
Marquant notre mémoire…

D’un côté les français
De l’autre les anglais
Qui sont en concurrence
Pour le trône de France…

Tout deux ont des raisons
-Regardez les blasons-
De penser légitimes
Leurs sentiments intimes…

Ce ne fût pas Babel
Quand Philippe le Bel
Sorti de notre ronde
Pour gagner l’autre monde…

Mais quand ses fils sont morts
Se montèrent les décors
D’un bien vaste héritage
Au délicat partage…

L’Angleterre a pour roi
Convaincu de son droit
Un fiston de sa fille
-Le sombre se cheville…-

Un seul but il poursuit
Il réclame pour lui
Cet attrayant royaume
Force d’un axiome…

Et le sol aquitain
Est déjà dans sa main
L’avenir se devine
Le futur s’imagine…

Néanmoins et pourtant
Ce n’est pas évident
Paris dans la tenaille
Dit non vaille que vaille…

Au fort de tout cela
La haine s’installa
D’autres règles existent
Et nos nobles résistent…

Tout remonte à Clovis
Nos rois étant ses fils
Ressort la loi Salique
Alors vue en relique…

Ce n’est que par garçon
-Que de cette façon-
Qu’en France la couronne
Se transfère se donne…

Là ce n’est pas le cas
C’est donc avec fracas
Que la demande anglaise
Cause plus qu’un malaise…

De la sorte naquit
Ce terrible conflit
Des deux côtés des crimes
Atteignirent des cimes…



Maintenant s’il vous plait
Fabulons sans délai
Par un petit délire
-Pourquoi se l’interdire…-

Au hasard d’un château
Servis sur un plateau
Quelques parchemins blêmes
Renferment trois poèmes…

Deux sont très agressifs
Querelleurs offensifs
Leurs plumes belliqueuses
Se révèlent haineuses…

Des trois seul le dernier
Ne prône aucun charnier
Par contre ses vers saignent
Par là même il enseigne…

Ils pleurent sur l’Enfant
Que le mal triomphant
Saura priver de père
Il condamne la guerre…

Et bien c’est celui-ci
A qui je dis merci
C’est l’âme qu’il harangue
Sur un bateau qui tangue…

De ces temps comme fous
Dites-moi d’après vous
Quelle est la poésie
Que la grâce a choisie ?

Puis nos brillants chercheurs
‘Rencontrent’ trois prêcheurs
Cachés au fond d’un cloître
-Leur intérêt va croitre…-

Les deux premiers sermons
Honorent les canons
Des prêtres les bénissent
Dans un étrange office…

Et puis à l’opposé
Sans jamais s’épuiser
L’autre verse des larmes
Sur ce que font les armes…

Il ne veut pas choisir
Devrait-il en mourir
Le Christ désarma Pierre
Là fleurit sa prière…

Et bien c’est celui-ci
A qui je dis merci
C’est l’âme qu’il harangue
Sur un bateau qui tangue…

De ces temps comme fous
Dites-moi d’après vous
Qui se montre fidèle
A son Maître et modèle ?



Ce conflit du passé
Est -tant mieux- effacé
Mais bien d’autres sévissent
Eternel est ce vice…

Pensant à cet hier
Voyant sa main de fer
La guerre m’interroge
Qui mérite un éloge ?

Nullement indécis
J’adresse mes mercis
A ceux qui sans colère
Jamais ne l’exaltèrent…



La folie au pouvoir
Fait de tout un devoir
Devoir d’obéissance
Ôtant la réticence…

Le vent de Nuremberg
N’est-il qu’un courant d’air
Les leçons de l’Histoire
Mourant sans auditoire…

Il est vrai qu’obéir
Ce n’est pas se trahir
L’ensemble des cultures
Demande des structures…

Cela semble normal
Tout autant que banal
C’est en plus très utile…
Mais sommes-nous d’argile ?

Non ! Bien évidemment
Bien sûr fatalement
Il faut une limite
Ou la Raison nous quitte…

L’universalité
De notre Humanité
Sans cesse nous indique
Le poids du Juridique…

Ce célèbre procès
-Sans haine sans excès-
Fit de la Conscience
Une noble évidence…