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Didier Colpin

Réelle irréalité (et inversement)...

Demain n’est qu’un abysse un sinistre mentor
C’est le vent de la nuit c’est le vent de la mort
Qui souffle sur le temps qui souffle sur la vie
C’est le vent du néant qui souffle sans effort
Qui tous nous éconduit sans trop de courtoisie
Se croire indestructible est une fantaisie…

Nu dans l’instant -sans le savoir-
L’Etre s’habille il fanfaronne
Il voit demain comme un espoir
Où le bonheur toujours ronronne…

Un horizon factice est tel un enchanteur
Le filtre du regard -cet habile menteur-
Sait nous faire oublier que tout n’est qu’un tumulte
Sait très bien maquiller -il n’est qu’un imposteur-
Au pays des bobards l’exact est une insulte
Le mensonge infaillible en grand vainqueur exulte…

Innocemment
Le cœur candide
Va fièrement
Tout est splendide…

Les leurres sont en lice expliquant le réel
C’est la mère nature et son cycle éternel
L’humanimalité montre ses compétences
L’universalité révèle un sceau cruel
Féroce signature aux sombres accointances
Le mal en est la cible à voir les maltraitances…

Oui que d’absurde et que d’ombré
Le relatif en certitude
Voit le certain souvent sombrer
Dans un reflet de solitude…

En subtile matrice une idée au pouvoir
Façonne le cerveau du matin jusqu’au soir
Par un angle d’approche elle dicte et suggère
Mais cette unique cloche est aussi le miroir
D’un endroit sans verso d’une ombre mensongère
Qui sait être inflexible -humeur non passagère-…

Bien formaté
Tel est le moule
L’esprit maté
Marche la foule…

Dans ce vaste édifice ouvert à tous les vents
Le sens est un pactole aux reflets émouvants
Lorsque ne surgit pas un souffle fanatique
Où se tait le débat sous des jougs éprouvants
Tout un mauvais alcool -c’en est systématique-
Nous offre un sort terrible autant que dramatique…

Quant au problème il est nié
S’il apparaît vite on l’évince
Le factuel remanié
Vite se plie aux vœux du prince…

Lorsque l’azur s’esquisse un nuage apparait
Quand un enfant sourit -le monde est en arrêt-
Survient un casse-pipe est appelé son père
Le bonheur se dissipe il ne fut que discret
Se lézarde l’Esprit l’égo se désespère
S’enseigne le nuisible en langue de vipère…

Please un cognac
Car l’espérance
-Coup de Jarnac-
Part en errance…

Que peut le clitoris sous un couteau facho
Bien faible est la Fillette en face d’un macho
Croyance phallocrate à la sombre bassesse
Coutume scélérate aimant faire son show
Sans la moindre paillette -occulte est sa prêtresse-
Dégoût indescriptible où l’Humain se rabaisse…

L’homme sait boire un mauvais vin
Qui l’emmène au rapport de force
L’homme se perd dans tout ce vain
L’homme et le beau sont en divorce…

Qui voit le précipice où nous déambulons
Qui perçoit que le pire est là sur nos talons
L’exact en hologramme accessoirement brille
S’ébranle alors notre âme en face de jalons
Qui voudraient engloutir le vide qui vacille
Mais souvent l’invisible en eau trouble godille…

Mais l’ignorer
Cela rassure
Le déplorer
Tout se fissure…

Nous buvons un calice à l’étrange parfum
Où les convictions font de l’homme un défunt
Entre la loi d’un lieu qui se montre inhumaine
Et puis celle d’un dieu qui réprime sans fin
Notre condition sanglote peu sereine
Un pleur intraduisible atteste de sa peine…

Dans le constat de cet écho
Où nous surfons à l’aveuglette
Nous suffisant d’un quiproquo
La Vérité semble obsolète…

La passion se lisse on se retrouve seul
Une ombre nous présente un funèbre linceul
Sa coupe neutre et classe est bien indémodable
D’ailleurs nul ne s’en lasse indique tel aïeul
Elle reste excellente elle reste impeccable
Tout est imputrescible à jamais inusable…

-Quitter le bord
Quitter la barque
Pour quel décor
Pour quel monarque ?-

Curieuse malice étonnant tourbillon
Un désir d’achevé s’éternise en brouillon
Tout ce constat nous frustre il soupire un ‘encore’
Mais Chronos est un rustre il lui met un bâillon
Il restera larvé sans revoir une aurore
La suite est impossible elle se décolore…

Dans le contraire et l’opposé
L’âme suppute elle imagine
Dans un tango qui ‘fait causer’
Tournent sa fin son origine…

Nous allons tel Ulysse en cherchant un ailleurs
Qui vibre fantasmé qui chasse nos frayeurs
Le rêve qui l’habille est alors comme un baume
Aujourd’hui s’éparpille en moments resquilleurs
Qui laissent désarmés s’entrevoit un royaume
Le trouble qui nous dribble offre un étrange arôme…

Va le ballet
D’ombres chinoises
Masquant le laid
Semblant courtoises…

Quand au milieu de ‘Bis !’ des applaudissements
Font bien plus que couvrir des divertissements
C’est un peu comme un shoot où le réel se noie
Où l’endorphine envoute elle endort nos tourments
Et se plaît à chérir une excentrique joie
Lorsque saute un fusible un placebo flamboie…

Besoin de fuir besoin d’oubli
Un chimérique échappatoire
Quand il nous voit tout affaibli
Brille par son art oratoire…

Dans un fou 'Dream of peace' illusoire allumé
Des fleurs dans les cheveux désiraient proclamer
Avec une voix douce avec une guitare
Dans un discours pour tous -qui voudrait les blâmer-
Que si l'homme le veut l'utopie à la barre
Peut vaincre l'irascible et devenir un phare…

Quand l’eau de là
Est trop amère
En l’au-delà
Beaucoup espèrent…

Qu’il soit un vain caprice ou bien un objectif
Le bonheur nous motive en souhait instinctif
Au sein de cette poisse il vibre en filigrane
Au fort de notre angoisse il est dubitatif
L’espérance est naïve elle cherche elle glane
Son contraire est plausible alors sa fleur se fane…

Quand constamment quand à loisir
Le décevant tombe en averse
Quand la beauté sait défleurir
Le désespoir alors nous berce…

La vie en maléfice assène son poison
Elle pavane fière arborant un blason
Dégoulinant de rouge au milieu des vacarmes
Nous hantons tous un bouge au sourd diapason
Où le contestataire est passé par les armes
Où semble inaccessible un temps béni sans larmes…

Reste la chair
Reste le sexe
-Sa main de fer
Est très complexe-…

Le soleil est le fils d’un étonnant Vulcain
Bienfaisant/ destructeur généreux puis mesquin
Il chauffe comme il brûle il fait croître il assèche
Fort de ses vains calculs l’homme se dit quelqu’un
Joue au grand instructeur -il ne voit pas la mèche-
Le péril est risible il sait être revêche…

L’apaisement recherche l’Art
-Pour oublier l’horizon blême-
Il est un peu comme un rempart
Contre les coups d’un grand dilemme…

Le songe est un délice -ici chacun le sien-
Le terne alors s'oublie et la psyché va bien
Elle se déconnecte un leurre la dorlote
Il calme son affect apportant son soutien
Il était affaibli le feu d'une parlotte
Aimable et disponible est là quand il sanglote…

Le ciel est bleu
La vie est rose
Dans tout le feu
Vient une pause…

C’est tout un artifice affamé de clinquant
Qui sait se remuer pour être convaincant
Sa pub est agressive elle est subliminale
Elle n’est qu’offensive aussi par conséquent
Notre esprit pollué par sa vapeur vénale
-C’en est imperceptible- en continu l’inhale…

Le souvenir n’est qu’un ressac
S’agitant de façon concrète
Sa mer d’azur est mise à sac
Sous un fort vent qui se répète…

Qui voit le pleur d’Alice au pays des échecs
Son monde est écorché de nombreux coups de becs
Loin d’hier maintenant son cœur candide saigne
Que de maux lancinants que de salamalecs
Tout est effiloché son miroir la dédaigne
Son mal-être est tangible effroyable est son règne…

Pas de meeting
Pour Dame Muse
C’est un feeling
Qu’elle diffuse…

L’éternel exercice allant par monts par vaux
Où tous nous recherchons par des chemins nouveaux
Par des voies bien connues le bonheur le bien-être
Nous laisse au final nus que valent ses bravos
Quand notre baluchon va bientôt disparaître
-Ce futur impassible obéit à quel maître ?-…

Le jeu du chat de la souris
Est dans la vie une constance
Inutiles sont les paris
Pour le rongeur aucune chance…

‘Que tout cela finisse !’ est le souhait du cœur
Qui conçoit un programme au sourire vainqueur
Mais dans l’ombre tapi désirant qu’il capote
Travaille sans répit un déloyal hacker
-Qui saurait ce qu’il trame ?- il conspire il complote
Et c’est irréversible un bug le détricote…

Un brusque clash
Soudain nous fige
Règlement cash
Fin du prestige…

Gérer le préjudice est ce qui nous échoit
Quelquefois nos parents générant un émoi
Viennent nous murmurer d’au-delà de la tombe
Dans un ton mesuré raisonnable adéquat
En des mots récurrents de chérir la Colombe
Ce souffle incorruptible à jamais ne retombe…

Finalement c’est le chagrin
Qui de son sceau clôt l’aventure
Qui sait briser tout bel entrain
D’un coup mortel il le capture…

Quant à raser gratis on nous l’a déjà dit
Un démago dégoise il joue à l’érudit
La misère attentive alors dresse l’oreille
Sombre initiative où demain s’enlaidit
Qui réglera l’ardoise illusoire merveille
-Dans une encre illisible hier mort se délaye-…

Tout tendrement
Dans une grâce
Tout sobrement
L’ombre s’efface…

Sonne l’appel du vice ou bien de la vertu
Les deux codifiés relèvent d’un statut
Relèvent d’une époque -aucune ligne fixe-
Les deux vont dans un choc qui voit l’un combattu
L’autre est magnifié demain tout se remixe
Que d’inintelligible au feu de cette rixe…

Tous les tyrans déboulonnés
Viennent offrir le témoignage
Que des après insoupçonnés
Peuvent faire un grand nettoyage…

Est-il une notice un guide un GPS
Permettant d’éviter les crimes des SS
Des Merah des Pol Pot -et chantent les massacres-
Tout notre melting-pot pleure des SOS
Que d’agressivité que de grands simulacres
Ce quotidien pénible est fait de saveurs âcres…

Dans un émoi
Contradictoire
Va notre moi
En balançoire…

Une riche avarice aime nous voir comblés
En malheureux clodos sur le rêve attablés
Oubliant la mélasse oubliant la panade
S’enivrant de vinasse en devinant les blés
Pauvre est Quasimodo qui sans fanfaronnade
N’étant que trop sensible espère une embrassade…

Dans un demain nous serons vieux
-Et ce futur déjà s’esquisse-
Sont là déjà ces sombres cieux
-Destin tragique amer calice-…

Qu’il soit seul ou par dix en seigneur le Souci
De diverses façons nous met à sa merci
Habile en crochepieds sachant être perfide
Sans jamais expier sans froncer le sourcil
Eloignant les soupçons tout en restant placide
-Il est incorrigible- il s’impose il décide…

Vibre un graal
En sa chapelle
En point central
Il interpelle…

Dans le présent se tisse un avenir effroi
Avec ou sans granit le futur aura froid
Voudra le réchauffer un triste chrysanthème
Mais qui sait triompher en ce lugubre endroit
Où tout un noir zénith méprise nos ‘Je t’aime’
Sa poigne est invincible elle rend l’être blême…

Finalement quoi qu’il en soit
-Conte défait conte de fée-
Dans le bonheur le désarroi
L’existence est un beau trophée…

Une injuste justice arrive -qui l'attend ?-
En dernier terminus elle étonne et pourtant
Chez les autres c'est triste ''On est bien peu de chose''
Mais là le 'je' résiste en un souffle haletant
Il demande un peu plus il se révolte il ose
Mais il n'est pas crédible en défendant sa cause…

Le mascara
Dessine un masque
D’un apparat
Que trop fantasque…

Que dans l’instant jaillisse un magnifique éclair
Il est à ressentir comme un moment très cher
Paradoxalement cet arrêt sur image
Qui vient innocemment sait éloigner l’amer
Sachons nous y blottir ce n’est pas un mirage
Ce refuge est paisible il faut lui rendre hommage…

La beauté nue est un secret
Sachant s’offrir dans l’innocence
Se présentant drapé de vrai
-Pur halo de magnificence-…



Demain n’est qu’un abysse aux bien sombres contours
C’est le vent de la nuit qui souffle sur nos jours
Qui souffle sur le temps qui jamais ne s’arrête
C’est le vent du néant qui rit de nos discours
Qui tous nous éconduit tout en contant fleurette
Se croire indestructible est un vœu d’opérette…

Le clair a pour complice un sinistre mentor
Nous poussant vers demain c’est le vent de la mort
C’est son vent glacial qui souffle sur la vie
Qui n’est que déloyal qui souffle sans effort
Qui montre le chemin sans trop de courtoisie
Croire l’inverse audible est une fantaisie…