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Didier Colpin

Quelquefois...

Une larme coule et nul ne la voit
Il faut dire aussi qu’au pays de l’âme
Il est de grands feux démunis de flamme
Et des murs épais taisent notre effroi…

Les soucis privés -rides souterraines-
Au lieu de ‘briller’ -ce publiquement !-
Sont à retenir tout pudiquement
Qu’importe qu’ils soient peines souveraines…

Mais face à lui même à l’ombre du soir
Quand tombe la nuit quand tombent les masques
Loin des bruits du jour de toutes ses frasques
Le tourment bridé surgit sans sursoir…

Des pleurs de froideur -étrange brûlure-
Sortent de leur lit noyant notre hiver
-Même en plein été le ciel est couvert-
Vogue la douleur sous bonne voilure…

La teinte d’hier sur le noir et blanc
Revient à l’esprit comme une prêtrise
Qui dans le chagrin garde son emprise
Le souvenir sait se montrer troublant…

La vie est parfois comme un beau palais
Qui d’un peu partout vite se lézarde
Le bonheur passé -cette arrière-garde-
Peut nous retenir dans tous ses filets…

Les UV du temps parfois décolorent
Le joli tableau qui se présentait
Qui face à demain s’impatientait
Pensant que toujours durerait l’aurore…

Une larme coule et nul ne la voit
La déception cette fine lame
Vient mettre en lambeaux l’espoir en sésame
Qui nous animait… Qui meurt sans pourvoi…