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Didier Colpin

Que de paradoxes...

« Ce matin j’ai compris que j’étais vivant »
Quand j’ai vu le miroir remarquer ses rides
Hier tout un déni -frêle paravent-
Voyait l’éternité dans des jours splendides…

C’est idem pour l’argent quand il fait défaut
Sa valeur apparaît dans une amertume
Si la misère est là lorsqu’elle prévaut
Alors le bon d’hier ressort de la brume…

Pareil pour la santé qui déjà s’enfuit
Emu l’être en perçoit la belle importance
L’homme joue à l’aveugle au creux de la nuit
Il néglige l’éclat de son existence…

Que dire de l’Amour ce bien précieux
Que malheureusement un sort identique
Là se constate aussi -temps disgracieux-
Et l’onde du regret prend un air mythique…



La vie est ainsi faite en moult négatifs
Qui savent nous tromper qui tous nous abuse
-De pays clairs-obscurs nous sommes natifs-
Quand vient la douche froide elle s’en amuse…