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Didier Colpin

Pot à yaourt percé...

Tous nos beaux souvenirs comme aussi nos frayeurs
Tapis vibrent en nous restent indélébiles
Ces hier de granit sont comme des veilleurs
Comme des conseillers discrets mais volubiles…

L’être les interroge en les sollicitant
Et s’il ne le fait pas et s’il ne les consulte
Ils donnent un avis qui se veut compétent
Mais presque incognito sans faire de tumulte…

C’est tout notre vécu nos proches nos parents
C’est tout ce qui nous fait nos croyances nos doutes
Qui tous sont élevés au niveau de garants
Qui tous sont élevés en immuables voûtes…

Ils constituent un socle une fondation
Paraissent éternels leur onde nous dépasse
Ils éclairent donc cette édification
Formant notre personne -ils sont là pleins d’audace-…

Mais tout le ressenti de cette éternité
N’est qu’un rêve factice et qu’un simple mirage
Qu’une fleur du bouquet de notre vanité
Le délire au pouvoir est rempli de courage…

Car en vrai tout cela tout ce que l’on ressent
Dans le vent d’un espoir ignorant l’accalmie
A l’ombre d’un ‘toujours’ sans cesse sous-jacent
Cet avéré feeling n’est que de la chimie…

Sans réelle existence il est fait de signaux
Allant alimenter synapses et neurones
Puis il donne la vie aux loups comme aux agneaux
Qui seront nos démons qui seront nos icônes…

La mort n’est pas en reste et nous devons vieillir
Quelquefois du yaourt remplace la cervelle
S’efface le passé l’oubli va l’accueillir
Le fictif du certain tristement se révèle…

Si ce n’est pas le cas quand même vient la fin
Seuls demeurent béants les trous de notre crâne
L’irréalité là dispense son parfum
Quand s’en va le support s’en va son filigrane…

Nota : Ce poème a été publié dans la revue "ARTS - SCIENCES & LITTERATURE Revue trimestrielle 4° trimestre 2022" (diffusion en janvier 2023).