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Didier Colpin

Force de la poésie...

Regardons notre monde il y a deux cents ans
Puis ensuite voyons ce qui fait notre époque
De très nombreux sujets sont forts peu ressemblants
Dans demain le présent sûrement se disloque
La tempête s’active et tout fuit sous ses vents…

Pour un même trajet que dire du voyage
Pas de comparaison tout s’oppose en tous points
Prenons un autre exemple envoyer un message
Un mail peut être lu dans les moindres recoins
Tout ce cycle est sans fin qui sait ce qu’il présage…

Aujourd’hui comme hier l’inconnu nous fait peur
L’univers virtuel alimente les craintes
Nouveau comme l’était la machine à vapeur
Nous libérera-t-il de nombreuses contraintes
Ou n’est-il qu’un despote au sourire trompeur…

Mais ce qui fait l’humain du fœtus au cadavre
De la haine à l’amour est dans le temps figé
Ce domaine immuable enchante comme il navre
Il sait nous consoler comme nous affliger
Il enterre la paix puis il en est le havre…

Plongeant dans cet humain sans nullement vieillir
-Fixant son éternel telle une sauvegarde-
Le Poème avec force arrive à recueillir
Tout notre essentiel -respectable cocarde-
Oui de la poésie on peut s’enorgueillir…

Il y a deux cents ans nous n’avons pas idée
De ce qu’était le temps de notre pauvre aïeul
Du passé dépassé quelle image est gardée
Le réel est souvent masqué par un linceul
La mythique utopie est rarement fondée…

« Si les pleurs d’une amante, attendrissant le sort
(Ce texte a le même âge il vient de Lamartine)
Ecartaient de mon front les ombres de la mort ? »
Ces vers n’ont pas vieilli toujours l’âme y butine
Les vers tissent la vie avec des lettres d’or…

Pourtant me direz-vous toute langue évolue
Sa grammaire et ses mots se transforment aussi
C’est absolument vrai pas de forme absolue
Mais le fond sait garder le pérenne récit
De notre âme si sage autant qu’irrésolue…

Une traduction d’Homère ou de Villon
Montre l’universel de toute Poésie
Qu’elle soit dans la rue ou bien dans un salon
Qu’on la juge classique ou comme une hérésie
Sur l’immortel Humain toujours elle en dit long…