Vos
poèmes

D’une claire fontaine
D’un sombre caniveau
Coule et s’écoule l’eau
Une pente l’entraine…

C’est un même océan
Qui constamment l’attire
Rien ne peut contredire
Cet appel du néant…

En véritable éponge
La suivant pas à pas
Entre vie et trépas
Le poète s’y plonge…

Il aime sa clarté
Cette belle auréole
Qui souvent s’étiole
D’un vent de vanité…

Inondant ses neurones
Tout un ruissellement
De mots fidèlement
Fait éclore des clones…

Clones de ces émois
Qui font sa poésie
-Que vaine fantaisie
Du silence aux abois-…

Encre tumultueuse
Vibrante de remous
Nés de nombreux courroux
Mais pourtant amoureuse…

Car devant la Beauté
L’ancre vite se jette
Et la plume est sujette
A fuir la cruauté…

Que le clair qui l’enchante
Sache toujours rimer
Avec le verbe aimer
La Vie est attachante…

Dans son flux au galop
Le bonheur est fragile
Qu’il en soit le vigile
Protégeant son îlot…

Parfois la mer est basse
Il n’en est que plus près
Le plus beau des secrets
C’est avoir de l’audace…

Entre deux tsunamis
Le calme est sur la plage
Le temps reste volage
Voyons-le en tamis…

Expulsant le futile
Il retient l’important
Qui demeurait latent
Pour devenir fertile…

Demandons-lui beaucoup
Pour obtenir une ombre
Car toujours demain sombre
-L’horizon l’emmène où ?-…

Il est aussi possible
De ne rien demander
Sans rien appréhender
Etre juste impassible…

Juste regarder l’eau
Etrange et fascinante
Autant qu’ hypnotisante…
S’élève son niveau