Dans l’onde sépia d’un autre millénaire C’est un tendre jadis qui vient pour me bercer ‘Juke-box’ comme flipper contre quelques centimes Tissaient des souvenirs pour de lointains après Un sentiment tout neuf le rire des copines Savaient se revêtir d’un goût d’Eldorado Le tout dans la candeur qui distingue l’ado La vie est une rose ignorant les épines Son ravissant parfum n’offre que des attraits Certains subsisteront -tendres désirs intimes- D’autres sont une mode elle saura cesser Dans ce gentil reflet rien d’extraordinaire…
Cette banalité c’est mon histoire à moi Ce café de Laval -pareil à ‘Chez Laurette’- Se nommait ‘Le Joinville’ en évocation Du vieux nom d’une rue alors rebaptisée L’âme du souvenir n’est pas neutralisée Toujours en ma mémoire une vibration Surgit de temps en temps pour me conter fleurette Traversant les années au creux d’un bel émoi…
Notas :
- « Chez Laurette est un single musical du chanteur français Michel Delpech sorti le 1er mai 1965. (…) il repense à ses années de lycéen et au café où lui et ses camarades se retrouvaient après les cours » Wikipédia
- Ce café de Laval (qui n’existe plus) se situait Rue des ruisseaux, tout à côté de la Rue du Général-de-Gaulle, « dénommée à l'origine « rue de Joinville », en honneur à François d'Orléans, prince de Joinville, qui la visite peu après son achèvement » Wikipédia
- Ce poème a été publié dans le n° 43 (été 2023) de la revue 'Rose des temps'.
