Vos
poèmes

Le long de murs étrangers
Les souvenirs mélangés
D’une brume d’amnésie
Errent vont l’âme transie…

Sans vouloir se l’avouer
Le corps psychique est troué
Au travers le vent qui souffle
Voit hier qui se camoufle…

Il a peur d’être emporté
Le réel vient le heurter
Au-dedans de lui résonne
Une peur qui l’emprisonne…

Le miroir s’est refermé
Sur un jadis trop aimé
Qui sans cesse lui chuchote
Que maintenant il vivote…

Ce trauma sait le hanter
Lui qui croyait habiter
Dans une grouillante ville
Seuls des spectres y défilent…

L’océan comme troublé
Par un ressac endiablé
Offre parfois un caprice
Où quelques îlots se glissent…

Ils savent commémorer
Un amour évaporé
Qui vibre dans la présence
D’une ténébreuse absence…

Elle ne sait qu’emmurer
L’espoir y meurt censuré
-Dans une absence élargie
Accouche une léthargie-…

Tout un être est fantasmé
Le rêve sait s’enflammer
Sur ses hanches il se pose
Chronos lui offre une pause…

Tout un être est admiré
Autant qu’il est désiré
Il est le sel de la vie
Qui rayonne alors ravie…

Mais l’aigreur sait remonter
Et ce sans parlementer
Dans la gorge qui s’assèche
Pour un temps que trop revêche…

Vite fuir et s’échapper
En espérant tout zapper
Que ce cauchemar nous boude
N’en rien garder sous le coude…

A cette ville inventer
Sur ses trottoirs implanter
Des passants que l’on saupoudre
Sous un ciel qu’il faut recoudre…

Tout fini par éclater
Le rêve était frelaté
L’horizon redevient terne
Son drapeau est mis en berne…

Les désirs sont terrassés
Thanatos leur crie ‘Assez !’
Dans une onde inaccomplie
Le songe meurt se replie…