Vos
poèmes

Tous ces rêves embaumés
Que nous avons tant aimés
Voguent vers une embouchure
Sera-t-elle à la mesure ?

Car ils étaient beaux et grands
Sensibles gentils vibrants
Ils faisaient de l’innocence
Une candide défense…

Un grand vent se déchaîna
Le réveil alors sonna
Descente du lit brutale
Leur sera-t-elle fatale ?

Ces nombreux courants marins
Se montreront-ils sereins
L’océan dès lors paisible
Conduirait loin du nuisible ?

Là-bas le grand horizon
N’est-il qu’une trahison
Ou cache-t-il une terre
A la côte salutaire ?

Là-bas luisent tant d’espoirs
Ne sont-ils que des miroirs
Ou bien des réels refuges
Ignorant les subterfuges ?

Là-bas pour ces lendemains
Nous scrutons des parchemins
Où la certitude brille
Tous nos regards en pétillent…


(1) Et nous lisons sur d'agréables bibles reliées par du sang et de la peau –Leonard Cohen Last yeear’s man.