Dans l’enfer du décor l’espoir est hérétique (1) Le temps sait le poursuivre afin de le bannir Le jeter au bûcher résume son éthique Il ne donne pas cher de son bel avenir…
Bien sûr évidemment sur l’avant de la scène L’espérance est bien là le présent l’applaudit Son sourire a les traits d’un paisible mécène Qui pourtant dissimule un futur qui maudit…
Bien sûr évidemment négligeant les coulisses Le cœur est à la fête il est comme shooté Demain n’existe pas ni non plus ses abysses Le vrai de l’horizon sait demeurer flouté…
Bien sûr évidemment vient la fin du spectacle Un tombé de rideau préfigure le glas Le sombre du réel ignore tout miracle Il fait venir la nuit sans faire de grand cas...
Dans l'envers du prévu la certitude abjure Fidèle de Chronos le grand inquisiteur Contraint tout fier regard à baisser la voilure Du néant de la mort il est un rabatteur...
(1) Les deux expressions viennent du poème « A contre-courant » de Sylvie Touam.
