Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

David DEBAISE

Fraterniser ou déchoir

Les géants du mental de l'astre à transmuter
Oublient, ainsi que font les bêtes qui glapissent.
L'Oeuvre, elle a l'air de rire, elle ne fait que passer :
Les cathédrales, des saintes, les claques, des supplices.

Toujours l'esprit patiente devant le coup de gueule,
C'est la vie qui déchante, l'agonie de l'aïeule,
Le monde vu par ceux qui le subissent.
L'araignée de velours tisse une angoisse lourde.

Briser là, réparer serait siffler l'artiste.
Construire sur le sable du temps son mégalithe,
Ameuter le quartier, fredonner un truc triste,
Acceptée que la rime soit léchée temps antan...

ériger face aux morts un combat de prestige,
Sentir que ponctuer c'est écraser leur souffle,
être enfin le héros de bandes dessinées
Et partager la main du partenaire, en face.

(1974, Mons.)