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Daniel HEïKALO

Ce qui fut sa perte

Faible source d’exclamations atrophiées
Il passait parfois
De l’emprunt des clavicules kabyles
A l’oubli des effondrements de guenilles
Des efforts d’entonnoirs
Au gouttières de tiroir
Des mésententes de labyrinte maison
Aux brassées de ferment
Pour homme-fort à tout faire

Il avait développé un goût certain
Pour le kangourou aux haricots
Et un roman savon
Où des zouaves embretellés
Apprennent le xylophone
Sur une place déserte
Dominée par le château de cartes
Aux lucarnes de palissandre
De la princesse en loques qui persécute
Les transfuges raboteux
Souverains des lavendières haineuses

Ses tendances à la tergiversion
L’amenèrent à renoncer
Aux plaisirs désordonnés
Des grands concours de toupies
Il se recroquevilla
Sous une lampe halogène défectueuse
Et développa des habitudes inquiétantes
Comme l’embuscade de poignée de porte
Et le secouage des alembics de l’indécision

Son sourire devint un dépotoir
Une empilade d’émotions usagées
Comme celles que l’on voit apparaître
En les yeux des enfuis de mansarde
Qui dévissent des pentures à calebasse
Et envisagent un avenir sensuel
Pour les vendeuses tant aimées
Des édredons de la bêtise

En embrassant une brouette de teinturier
Et un peigne de notaire fourbe
Il contracta une maladie inconnue
On le voit depuis
Scrutant l’horizon des dépots de gypse
Où il avait naguère déclamé des soliloques
Porteurs peut-être d’un espoir
Que l’on devine confusément
Embrouillé en son regard
D’indolent colporteur
D’enclumes égratignées