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Cypora Boulanger

Pamphlet à un politicien

Un dévergondé se fit prendre
La main dans un sac de « foutrin »,
En y puisant, bien pis que pendre,
Quelqu’équivoque margotin !

C’était un député de France,
Qui se disait Républicain
Mais, faisant fi de bienséance,
Se retrouva dans le pétrin.

Car en bandant jusqu’à l’ivresse,
Et se croyant bien à l’abri,
Il honora fort sa maîtresse
Faisant rougir tout un pays !

(Refrain)

Nous éclatant de fesse, en fesse !
Tirons profit, et à bon droit,
Accomplissons le droit d’ainesse,
Sur les biens du peuple aux abois !

A Jupiter il vint se plaindre :
Je vous fais juge de la ruse,
Et dans l’instant, se mit à geindre
Tout en se cherchant mille excuses :

« Le procédé me semble infâme
Par celui qui vint me tromper !
Je vous en prie, pas d’amalgame !
Je ne suis pas qui vous croyez ! »

(Refrain)

Nous éclatant de fesse, en fesse !
Tirons profit, et à bon droit,
Accomplissons le droit d’ainesse,
Sur les biens du peuple aux abois !

Mais Jupiter, très en colère,
Ne voulant point fraterniser,
Lui dit : mon vieux ton adultère
Tu sais où tu peux t’le carrer ?!

Alors, remisant sa faconde,
D’avoir joui comme un taureau,
Le politicien pris de honte
Se déroba sans dire un mot,

Et la queue basse et sans manière,
S’en alla, non sans un hoquet,
Se promettant, ledit compère,
De n’plus jouer au bilboquet !

Moralité :

Vous libertins extravertis,
Dont le cœur et la bouche mentent,
Vous politiciens pervertis
Fermez vos braguettes ballantes !

Et si pensez aux galipettes,
Cachez-vous donc au fond d’un bois
Pour butiner vos amourettes
Et pour abreuver vos émois.

Car il n’est pas bon, à tout prendre,
De montrer tous vos attributs
Aux populations que prétendre
Vous entendez priver d’issue !

Oui, l’ire gronde en les chaumières,
Le calumet de paix s’éteint,
Il se pourrait qu’au cimetière
Vous finissiez votre festin !