De condition modeste on m'a toujours appris Qu'il faut se contenter de ce que l'on possède ; Sans courage et labeur, volonté plus entraide Ne peut bien aboutir ce qui est entrepris.
Pour manger à sa faim il faut d'abord planter, Rien attendre du ciel à part soleil et pluie, Soigner et surveiller de jour comme de nuit C'est le plus sûr moyen pour un jour récolter.
Mais d'autres ont seriné que faire des études Pour se remplir les poches sans goutter de sueur Etait la panacée pour gagner le bonheur… Le rêve et l'attentisme devinrent habitudes.
Et ils sont des milliers à réclamer leur dû Vieux jeunes érudits en longues queues statiques Espèrent impatients passer à la pratique, Atteindre le pouvoir et l'argent prétendu.
Il faudra de tous temps des chefs et des manœuvres Point n'est de sot métier, de honte à travailler. Relevez donc la tête ouvriers, employés, Artisans, éboueurs ! Soyez fiers de votre œuvre !
Je ne conteste pas qu'il faut de l'ambition Mais regrette ce temps où c'était sur le tas Qu'on grimpait aux barreaux à la force des bras ; Ca donnait du respect et de l'admiration.