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Claudie BECQUES

L'amour

Lorsque j’étais petite, j’étais persuadée
Qu’il était impossible que je puisse aimer
Un jour quelqu’un d’autre, que mon père et ma mère ;
Que je puisse les quitter, ça ne pouvait se faire !

Et je l’ai rencontré, je n’ai pas réfléchi,
Je l’ai tout de suite aimé, alors je l’ai suivi.
J’ai appris cet amour qui était différent,
Qui n’enleva rien à, celui de mes parents.

Lorsque j’avais vingt ans, j’étais persuadée,
Qu’il était impossible que je puisse aimer
Un jour quelqu’un d’autre, c’était l’homme de ma vie,
Je lui appartenais, alors on s’est unis.

Et alors, tu es née, ma fille, ma chérie,
C’est sûr ton arrivée allait changer ma vie,
J’ai appris ce qu’était l’amour d’une maman,
Sans cesse en proie aux doutes et mille et un tourments.

Quand j’avais vingt cinq ans, j’étais persuadée,
Que d’aimer davantage, ne pouvait exister,
Cet amour sans limite pour ce petit bébé
Il m’était impossible de le morceler.

Et alors tu es né, mon fils, mon adoré,
Toutes mes certitudes se sont envolées,
C’est naturellement que tu as pris ta place,
Sans être pour ta soeur, l’ombre d’une menace.

J’ai appris à trente ans, que l’amour d’une maman,
Peut se multiplier par le nombre d’enfants.
Chacun d’eux a sa place, entière et rien qu’à lui,
Une mère les aime tous, qu’ils soient grands ou petits.

Et le temps a passé, les enfants ont grandi,
Ils pensent à s’envoler, et à quitter le nid ;
Je n’y peux rien changer, et ils vont me laisser,
J’espère seulement, qu’ils m’oublieront jamais.

J’apprends à quarante ans qu’on ne peut pas garder,
Toujours auprès de soi, les enfants qu’on a faits,
Mais quel que soit mon âge, ce qui ne changera pas,
C’est l’amour éternel que je leur garderai en moi.

Quand j’aurai tant et tant qu’on ne comptera plus,
Quand la vie les prendra tant qu’ils ne viendront plus,
Garderont-ils pour moi, en souvenir du passé,
L’image de cet amour sans cesse décuplé ?