En juillet au lever du jour Un photographe part flâner Autour de l'étang Beauséjour Pour capturer de beaux clichés. Aux aguets et le nez en l'air, Il espère un grand cormoran, Un héron ou quelque colvert, Ces animaux qu'il est fréquent De rencontrer au bord de l'eau. Faute d'envol de volatiles Agenouillé près des roseaux Il filme l'onde qui scintille. Sourire aux lèvres il se relève Heureux comme chaque matin De voir la nature qui s'éveille, Quand au beau milieu du chemin, Face à l'artiste sous hypnose Un tout petit animal roux, Sur son séant prenait la pose. L'homme ravi, le geste doux, En fait ce merveilleux cliché. Au son du déclic l'écureuil, S'enfuit pour aller se cacher Dans les arbres parmi les feuilles. Une dernière image encore, S'empresse notre passionné Juste avant qu'il ne s'évapore, Et que commence la journée.
Que retenir de cette fable ? Qu'abandonner ses objectifs Peut être souvent préférable Car pour peu qu'on soit attentif, La vie nous fait quelques surprises Pour nous offrir plus belles prises.