fin de l’exode
Cette nuit de novembre, Ali a de la chance ,
Il ne reviendra plus, dans ce camp de France,*
Où sont réfugiés, espoir et misère du monde ;
Malgré la police , ses rondes ,
Cette fois , caché sous le wagon ,
Il arrivera à Londres,
Où pense- t –il ,
Tout est possible …
Il y a six mois ,à la fête du départ ,
Un peu nerveux , Ali se prépare ,
Pour l’inconnu et l’exode;
A Halabja, c’est un jour de printemps,
Dans ce pays éclaté du Kurdistan .
Ali a vingt ans , des études commencées,
Des parents aimés , des amis ;
Pourtant à ce voyage, il ne peut renoncer ,
Son avenir , celui de sa famille, n’est plus ici :
Il y a la misère et la guerre ,
Et les kurdes , persécutés dans ce pays.
Ali , par sa famille, a été choisi ,
Lui le plus jeune , le plus fort ;
Lui ont été remis , toutes les économies ;
Pour qu’il puisse arriver à bon port
Derrière la Manche , la haut .
Six mois passés : marche , camions , frontières ,
Peur , vol , cachette ,et prières,
Pour voir approcher la lointaine Angleterre .
Et aujourd’hui , ce grand tunnel noir
Et toujours, se cacher , mais au bout l’espoir …
Cette nuit de novembre, Ali a de la chance ,
Il ne reviendra plus dans ce camp de France,*
Ou sont réfugiés espoir et misère du monde ;
Malgré la police , ses rondes ,
Cette fois ,caché sous le wagon ,
Il arrivera à Londres,
Où pense t il ,
Tout est possible …..
La bas ,
A Halabja ,
Ils ont appris
Pour Ali ;
Ils, ont pleuré , ils ont ri ,
Se sont mis
A espéré de la vie , Ali a réussi ….
Claude Meslier mars 2002
